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Fleur d'onagre

Inspiration

Se reconnecter à la nature…

“La nature offre à la fois ce qui nourrit le corps et le guérit, émerveille l’âme, le cœur et l’esprit.” Pierre Rabhi

Juill. 2022
4 min.

Redécouvrir les vertus des plantes sauvages, s’initier à la méditation, au Qi Gong ou à la sylvothérapie… Autant d’opportunités de se déconnecter de son Wi-Fi pour mieux se reconnecter à la nature et à soi-même, à quelques minutes à peine de l’agitation annécienne.

Des sorties pour s’initier à la cueillette de fleurs sauvages comestibles

C’est après quelques tours, détours et demi-tours (le GPS ayant perdu la boussole) que nous parvenons à l’Ecole des Saveurs des Bois, sur les hauteurs de Gruffy, à une trentaine de minutes d’Annecy. Qu’importe, la route révèle des points de vue sublimes et l’on ne peut que s’émerveiller devant le paysage verdoyant qui défile.

Nous voici donc arrivés à destination, à flanc de montagne, où Lionel Scaturro accueille le groupe du jour, constitué d’une douzaine de personnes, autour d’une savoureuse tisane à la reine des prés et de délicieux cookies au mélitot – une plante sauvage comestible aux surprenants arômes de fève tonka. L’objectif de la matinée est de partir explorer les bois alentours (la balade dure environ 2 heures) pour y découvrir la flore sauvage et comestible qui s’y épanouit.

Au fil de la balade, Lionel nous invite à observer, toucher, sentir et goûter les plantes qui croisent notre chemin. En s’approchant d’un peu plus près, c’est tout un univers de formes, d’odeurs et de saveurs qui se révèle. C’est donc tous les sens en éveil que l’on joue les apprentis botanistes : on commence par examiner minutieusement les feuilles (dentelées, striées, douces, rugueuses, poilues, ou avec de minuscules trous, comme le millepertuis), et leur disposition le long de la tige. Puis on reluque les fleurs : couleur, forme, taille, seule, en grappe ou en ombrelle…

Sortie découverte des plantes comestibles

© Ecole des Saveurs des Bois / Sortie découverte des plantes comestibles

On s’arrête sur la reine des prés, la mauve, dont les feuilles sont peu odorantes mais constituent un épaississant dans une soupe, l’onagre, dont on apprendra que ses racines ont le goût de jambon fumé, la vergerette, sorte de mini-pâquerette au goût poivré, idéale pour relever un plat, le thym serpolet, l’origan, les orties, que l’on apprend à dompter pour ne pas se piquer, la camomille odorante au goût d’ananas… On glane au passage quelques recettes simples, des idées pour intégrer les fleurs sauvages comestibles à nos recettes, ou des remèdes de grand-mère que l’on a trop vite oubliés.

Lionel en profite pour rappeler que ce type de cueillette doit rester un plaisir et qu’il ne faut prendre aucun risque, car si les vertus des plantes sont avérées, certaines peuvent se révéler toxiques, voire mortelles pour une poignée d’entre elles… Faudrait quand-même pas risquer de pousser mémé dans les orties !

L’école des saveurs des bois propose différentes formules : demi-journée, journée, week-end…

Lionel Scaturro - paysagiste et ethnobotaniste

© Ecole des Saveurs des Bois / Lionel Scaturro – paysagiste et ethnobotaniste

Lionel Scaturro est paysagiste et ethnobotaniste. Il s’est formé auprès de François Couplan, ethnobotaniste de renom et auteur de nombreux ouvrages.

Il vient de sortir un livre “Guide des plantes sauvages en montagne : découverte, identification, cueillette et usages“, co-écrit avec son ami Cyril Bouvet, herboriste et accompagnateur en montagne, publié aux éditions Terre Vivante. Après plus d’une année passée à imaginer, structurer et écrire cet ouvrage de plus de 400 pages contenant des centaines de recettes, près de 300 photos de plantes, des dizaines d’activités nature et bien d’autres choses encore à découvrir au fil des pages, ils ont imaginé des sorties pour passer de la théorie à la pratique.

 

Ecole des Saveurs des Bois

Guide des plantes sauvages en montagne

© Ecole des Saveurs des Bois / Guide des plantes sauvages en montagne

"Sauvés par le Gong" : des sorties pour faire le plein d’énergie aux Glières

Prenons ensuite la direction des Glières, où nous attend Elise Bovagnet, enseignante diplômée en Qi Gong, thérapeute en sophrologie, ancienne sportive de haut-niveau (athlétisme) et accompagnatrice moyenne montagne, pour une journée de reconnexion à soi entre randonnée, bain de forêt et Qi Gong.

C’est en pleine nature, au cœur de ce haut lieu de la résistance ponctué d’alpages et de forêts abritant une faune et une flore remarquables, qu’elle propose des sorties pour s’initier à la pratique du Qi Gong (qui se prononce Tchi Kong et signifie travail de l’énergie), qu’elle allie à la sylvothérapie, une approche naturopathe dérivée du yoga et de la méditation qui utilise l’énergie et les ondes positives qui se dégagent des arbres pour diminuer le stress.

Le Qi Gong est un art ancestral de la médecine traditionnelle chinoise. Sa pratique consiste en un enchainement de mouvements lents, d’exercices de respiration et de méditation permettant d’augmenter la qualité de vie dans le respect des saisons. Pratiqué en pleine nature, il prend tout son sens.

Qi Gong en pleine nature

© Elise Bovagnet / Qi Gong en pleine nature

  • Les samedis du Qi Gong (les 23 et 30 juillet 2022). Après deux heures d’initiation et de pratique du Qi Gong, la matinée s’achève autour d’un pique-nique convivial.

 

  • Les sorties randonnée, Qi Gong & sylvothérapie (les 24 et 31 juillet 2022). La journée entière est consacrée à la randonnée en forêt, ponctuée d’exercices de Qi Gong et de sophrologie. Après environ deux heures de marche, on parvient au site de pratique, où il suffit de se laisser porter par les conseils d’Elise pour éveiller ses sens, faire le plein d’air pur, humer l’odeur des feuilles et de la terre, écouter le bruit de la nature, et à la clé, rééquilibrer son organisme et diminuer le stress. Ces journées sont ouvertes à tous et même les plus novices accèdent facilement à une sensibilisation et une ouverture sur la philosophie de l’activité.

 

Elise Bovagnet

Crédit photo :

  • © Ecole des Saveurs des Bois / Fleur d’onagre

Journaliste : Aude Pollet-Thiollier