130 ans de tourisme sur les bords du lac d’Annecy

Découvrir le film anniversaire des 130 ans de l’Office de Tourisme, c’est replonger avec émotion dans l’histoire que nous racontent les clichés d’antan. Monté à partir de photos et cartes postales datant de la fin du 19ème et du début du 20ème siècles et grâce aux possibilités illimitées permises par l’Intelligence Artificielle, ce film aussi visionnaire soit-il dans sa facture, a le charme désuet des clichés patinés auxquels il redonne vie. Les rues de la vieille ville et les promenades du bord du lac s’animent, les sourires se délient et les jeux d’enfants s’agitent…

Que la magie opère !

Alors que la ville ne compte que 20 000 habitants, que les champs s’étendent encore à perte de vue depuis le lac et que le tourisme n’en est qu’à ses balbutiements, la rétrospective nous plonge à l’origine de cet essor. Une prouesse immersive née de la rencontre entre le président de l’Office de Tourisme André Montaud et Stéphane Mugnier, féru d’informatique et grand passionné d’Annecy.

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Parmi les pionniers, quelques figures dont Camille Dunant, président du CAF et de la Florimontane qui dira vouloir « faire de la réclame en faveur d’Annecy », Francis Crolard qui dynamise le transport et est le directeur de la ligne de tramway qui relie Annecy à Thônes, Charles Ruphy, responsable de la chocolaterie d’Annecy qui a très vite compris le potentiel du Semnoz pour le ski, Joseph Serrand, un montagnard aguerri à qui l’on doit les premiers topo-guides ou encore Louis Boch, le maire de l’époque qui soutient cette création.

Un local à partager avec les pompiers situé au carrefour de la rue du Pâquier et du quai Eustache Chappuis, une cotisation fixée à 6 francs et l’histoire est lancée !

Le lac, la montagne, le vélo… Tout est déjà là et les points d’attraits touristiques déjà valorisés : les églises, le château, le Palais de l’Ile, les Gorges du Fier, les sommets alentours… quoique certains lieux incontournables soient décrits de manière à faire sourire : « Les vieux quartiers, mal bâtis, mais très pittoresques, avec leurs sombres arcades et leurs rues sinueuses ». Un autre regard !

De leurs côtés, les Aravis commencent à développer les sports d’hiver, un Syndicat d’Initiative est créé en 1906 à Thônes et le tramway relie Annecy à Thônes de 1898 à 1930. Le lac d’un côté, les montagnes et le ski de l’autre, l’histoire du tourisme se façonne.

A Annecy, en 1931, une seconde association, la Maison du Tourisme, concurrence le Syndicat d’Initiative jusque dans les années 60, avant qu’un rapprochement ne se fasse en 1965 avec le regroupement des personnels ; la fusion définitive n’aura lieu qu’en 1975. L’installation à Bonlieu date de 1981 et c’est en 1993 que l’Office de Tourisme est créé sous cette dénomination. Devenu un EPIC en 2007, celui-ci sera transformé à compter du 1er juillet 2025 en Société Publique Locale (SPL) avec une nouvelle gouvernance composée d’élus.

Autre évolution notable, l’élargissement du territoire de compétence de l’Office de Tourisme. En 2011, la destination s’étend aux villages des bords du lac d’Annecy (à l’exclusion des Sources du Lac) et se prolonge ensuite, à partir de 2017, jusqu’au Pays d’Alby ou encore vers le Pays de Fillière, qui comprend notamment le Plateau des Glières.

A venir en même temps que le changement de statut en juillet prochain, une nouvelle extension du territoire vers la destination Fier & Usses regroupant les villages de Lovagny, Nonglard, Sillingy, La Balme de Sillingy, Mésigny, Sallenôves et Choisy. Un territoire riche d’un patrimoine bâti et naturel dense avec des sites aussi remarquables que les Gorges du Fier, le Château de Montrottier ou la collection nationale de cerisiers à fleurs d’Asie. 

Avec l’ensemble de ses communes et son territoire à la physionomie variée, la destination Lac Annecy offre mille et une façons de découvrir ce territoire aux multiples facettes. Un patrimoine naturel et culturel exceptionnel, des événements à toutes les saisons, des activités à foison, Annecy est l’emblème de toute une terre riche de savoirs et fière de ses terroirs. Elle n’en oublie pas son histoire qu’elle emporte avec elle comme un livre dont le récit continue de s’écrire, page après page.