Les artisans du lac – Un lac, des hommes, un territoire
Le Thiou
Depuis Annecy, laissez-vous attirer par le canal principal qui traverse la vieille ville et lui donne son caractère romantique. Il s’agit du Thiou, plus petite rivière de France.
Elle mesure à peine 3,6 km entre le quai Napoléon III et le quai de la Tournette, et l’endroit où elle rejoint le Fier à Meythet qui se jette dans le Rhône.
Suivez les bords aménagés du Thiou. C’est une balade plaisante et qui a le mérite d’être ombragée dans sa majeure partie. Plate et accessible à tous (poussettes, fauteuils), la balade peut se faire par portion.

© Monica Dalmasso / Vue sur le Thiou et la vieille ville d'Annecy
Le Thiou est le déversoir du lac d’Annecy et la rivière autour de laquelle s’est construit Annecy depuis le moyen-âge. Le Thiou a été utilisé par le passé pour alimenter de nombreux ateliers jusqu’à ce que la technologie permette aux industries locales de se passer de la force des eaux.
Plus qu’une simple promenade bucolique le Thiou a longtemps été le fidèle compagnon du développement industriel d’Annecy.
Le Thiou était la force de l’eau au service des industries locales. Avec une eau de bonne qualité, peu calcaire et dotée d’un courant suffisamment fort et constant, les eaux du Thiou ont très vite séduit les ateliers et industries d’Annecy.
L’énergie hydraulique du Thiou sera utilisée jusqu’au 20è siècle. Les abords du Thiou étaient alors industrieux et les roues à aubes plongeaient dans les flots tout au long du parcours jusqu’au confluent avec le Fier. La domestication du Thiou dans un but de production d’énergie est évident : Forges de Cran, Papeteries, île aux vannes, cercle de l’Eau et turbines apparentes… la mémoire industrielle du Thiou est visible partout.

© Gilles Piel / Le Thiou dans les vieux quartiers
L’Espérance III
ll y a un siècle et plus, les barques à voiles latines “Comète” ou “Espérance”, transportaient des milliers de tonnes de marchandises d’un bout à l’autre du lac d’Annecy. Tonneaux de vins, pierre de taille, charbon, bois de chauffage voyageaient ainsi au fil de l’eau de Doussard à Albigny.
Habitués à sa silhouette familière, les annéciens savaient reconnaître ce brick puissant dont les élégantes voiles latines leur avaient inspiré ce doux nom : “en oreilles d’Annecy”.
Aujourd’hui seules quelques images sépia témoignent de ce passé haut en couleurs.
Le pari de la Fondation du Patrimoine et de l’association Espérance III de ressusciter cette illustre embarcation prend forme depuis maintenant plusieurs années. Profitez de ce moment pour visiter dans les anciennes Forges de Cran, ce chantier unique.

Maquette de l'Espérance III